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Me DJOGBENOU: explication de l'avortement du debat sur l'affaire SODECO

7 Novembre 2013 Publié dans #Affaire SODECO, #Maitre DJOGBENOU, #TALON

Chers amis,

Je veux confier à vos heureuses prières et à la pensée positive de chacun de vous la santé de Zakari SAMBAOU, frère et confrère, ami et fidèle compagnon qui aurait pu prendre part au débat auquel cette chaîne a convié les protagonistes de ce qui devient l’affaire SODECO, mais qui a dû partir se soigner en France ce 6 novembre 2013.

C’est, au fond, de son expertise dont je me serais inspiré, sa place que j’aurais dû occuper, sa parole ainsi que sa silhouette que j’aurai pu emprunter, pour expliquer à l’opinion publique la part de la Société commune de participation (SCP SA) dans l’affaire dite de la SODECO.

Mais le directeur général de la SONAPRA n’a souhaité, ni la présence de la SCP, ni celle de son représentant encore moins son conseil. Or, la SONAPRA n’est pas partie à la convention qui constitua la SODECO même si lui-même légitima sa présence par la qualité qu’on ne lui a même pas contesté de représentant de l’Etat béninois à ce débat.

Le débat n’a pas eu lieu parce que le directeur d’une société qui n’avait rien à y faire a refusé. Et je ne peux esquiver ni refouler cette peur qui m’envahit. J’ai peur de ces monologues confortables qui corrodent le socle de notre société et exposent sa population au pire. J’ai peur de cette vacuité scientifique qui affaiblit l’intelligence et fait le lit d’inutiles violences.

Cette constance dans le refus d’une contradiction qualitative est l’indice de ce que notre diversité se mue en une adversité primaire. Au nom de cette adversité, nagras et cameras sont devenus les armes d’une milice médiatique qui éteint la démocratie.

Or, lorsqu’on a affirmé que dans aucun pays au monde, les États n’ont jamais cédé la totalité de leurs actions dans les sociétés ; lorsqu’on insinue que le conseil d’administration et la direction d’une société n’ont jamais présenté ni certifié les comptes sociaux devant les journalistes ; lorsqu’on accuse l’actionnaire principal d’une société de manquer à une obligation d’introduction des actions en portage sur le marché financier et qu’à ce motif, on prétend récupérer ces actions ; lorsqu’on allègue que le gouvernement désignera les membres de la direction d’une société privée après avoir annoncé la modification hors convention et sans décision de justice du conseil d’administration, on a dû s’entourer des garanties juridiques soutenues et se préparer à convaincre quelque individu.

Comme dans le Bénin qui s’écroule sous nos yeux, c’est à la présidence qu’on cultive le coton et qu’on découvre le pétrole, c’est encore à la présidence qu’on décide de la cession d’actions d’une société privée, en l’absence de toute contradiction.

Demain, il sera procédé à la présidence de la République, à la modification de l’actionnariat ou du retrait d’agrément aux banques qui refuseront de reconnaitre la signature des organes nommés par le gouvernement ; on prononcera à la présidence le retrait du Bénin de l’UMOA et de l’UEMOA si celles-ci protestent, de l’OHADA aussi.

Demain, on prononcera à la présidence des divorces, on ordonnera des unions sans consentement parce que sans débats.

A la présidence on vend et on achète, on crée et on liquide, en présence du silence, en l’absence de toute présence…

Demain on refera votre vie, par décision prise en conseil des ministres, et sans qu’aucun débat soit possible…

J’ai peur…

Excellent voyage et prompt rétablissement à Zakari.

Me DJOGBENOU Joseph

Me DJOGBENOU Joseph

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G
Je vous applaudis pour votre éditorial. c'est un vrai boulot d'écriture. Poursuivez
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