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Des organes de Presse condamnés par L’ODEM pour diffamation contre le Juge Angelo Houssou

Par décision N°067/08/ODEM6. L’Observatoire pour la Déontologie et l’Ethique dans les Médias a condamné certains organes de presse pour diffamation contre le Juge Angelo Houssou. Il s’agit des journaux suivants :Info Sud’’, ‘’Palmarès’’, ‘’L’Actualité’’, ‘’L’Autre Vision’’, ‘’Les 4 Vérités’’, ‘’Le Télégramme’’, ‘’Quotidien Nasiara’’, ‘’L’Indépendant’’, ‘’Info-Plus’’, ‘’Notre Temps Le Label’’ qui dans leur parution respective ont porté atteinte à la vie privée et à l’honneur du juge.

Lire l’intégralité de la décision du tribunal des paires parvenues à notre rédaction.

 

 
DECISION N°067/08/ODEM6

 

Par une correspondance en date du 22 juillet 2013, Monsieur Angelo Djidjohjo HOUSSOU, Juge d’instruction 6ème cabinet Tribunal de 1ère instance de Cotonou, saisit l’ODEM d’une plainte contre les quotidiens ‘’Info Sud’’, ‘’Palmarès’’, ‘’L’Actualité’’, ‘’L’Autre Vision’’, ‘’Les 4 Vérités’’, ‘’Le Télégramme’’, ‘’Quotidien Nasiara’’, ‘’L’Indépendant’’, ‘’Info-Plus’’, ‘’Notre Temps Le Label’’ pour diffamation, atteinte à sa vie privée et à son honneur

 

DES FAITS

 

Dans sa parution du lundi 08 juillet 2013, le journal ‘’Info-Plus’’ a écrit à la une : « Affaire tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat, des soupçons de charlatanisme entourent les ordonnances ».
A la page 3 du journal, il est écrit sous la plume du journaliste L.P : « En effet, des informations glanées ça et là, il ressort des suspicions ainsi que de la matière qui portent un véritable coup aux décisions rendues car ces dernières seraient le fruit du pouvoir de l’argent. Et c’est dans le but d’ailleurs d’aller toucher le pactole que le juge Angelo Houssou s’est vu interpellé à la frontière nigériane, ceci suivant un plan mûri de commun accord avec la bénédiction de la divinité de l’eau, MAMIWATA. 
Divinité pour laquelle les sacrifices, dont un véhicule de marque Lexus IP 3935 RB et une maison en chantier qui servira de temple aux pratiques MAMIWATA, auraient été faits afin de favoriser la réussite de l’expédition nigériane… »
Le mardi 09 juillet 2013 d’autres organes, ont écrit à quelque différence près publient des articles semblables :

 

L’Autre Vision  : « Du nouveau dans l’ordonnance du juge HOUSSOU », les ordonnances du juge Angelo dans le cadre du feuilleton Patrice Talon et consorts seraient-ils dictées par des pouvoirs d’argents ?

 

En page 2 sous la plume du journaliste Sylvanus J. Codjia, il est écrit avec photo illustrative d’un véhicule et d’une maison en construction : « Le rôle de l’argent et les détails du pacte avec Mamiwata. Le temps fait son œuvre et ce qui était caché commencerait à poindre au grand jour. Les ordonnances du juge Angelo dans le cadre de ce feuilleton Patrice Talon et consorts seraient-ils dictées par des pouvoirs d’argent ? C’est ce que laisseraient croire des sources proches du dossier. Selon les dernières informations, un réseau aurait été mis en branle pour aller toucher la facture des ordonnances aux USA, ce que justifie la tentative d’exfiltration vers le Nigéria ( le soir de la prise des fameuses ordonnances) sans en informer le Procureur de la République. Plus loin, il est écrit : « …. Il aurait procédé aux rituels exigés par la divinité pour la réussite de l’expédition et aurait offert des présents aux vodouns et d’importants cadeaux à son ami féticheur… »

 

Info Sud  : Sous la plume du journaliste A.D.G il est écrit à la une avec photo illustrative d’un véhicule et d’une maison en construction : « Tentative d’empoisonnement et de coup d’état sur Boni Yayi, des ordonnances de non lieu sur fond de pratiques d’occultisme »
En page 3 du journal, il est écrit : « ….des faits et des actes, il ressort que des pratiques charlatanesques ont eu cours avant la délibération de Angelo Houssou. Une délibération sur laquelle l’on s’interroge d’autant plus que les méandres de cette affaire se retrouveraient dans les couvents de la déesse de l’eau. Une déesse qui aurait été sollicité pour permettre la bonne conduite de l’affaire et surtout pour banaliser la sortie du territoire afin de passer incognito. Des allégations, il ressort que les ordonnances du juge Houssou auraient été téléguidées par la force de la matière. 
Une force motivée par de l’argent et qui se serait vue protégée par la divinité Mamiwata, qui pour permettre la clémence des dieux a reçu un véhicule de marque Lexus IP 3935 RB et une maison en chantier, prévu pour devenir un temple pour les pratiques Mami. ». Par ailleurs le journaliste écrit : « En l’espèce, il convient de noter que pour le Procureur de la République, le juge Houssou serait un traite et que pour cela, et face aux nouveaux rebondissements, il y a anguille sous roche. »

 

Les 4 Vérités  : il est écrit à la une sous la plume de Armelle Y. CHABI, avec photo illustrative d’un véhicule : « Affaire empoisonnement du Chef de l’Etat, de l’occultisme et du charlatanisme s’invitent dans le dossier (un véhicule de marque Lexus et une maison en chantier offerts à un féticheur) ».
En page 2 du journal, il est écrit : « Affaire empoisonnement du Chef de l’Etat, de l’occultisme et du charlatanisme s’invitent dans le dossier (Le serviteur d’un inculpé offre un véhicule de marque Lexus IP3935 RB et une maison en chantier à un féticheur).
L’auteur de l’article poursuit : « Comme une trainée de poudre, l’information se propage dans les réseaux sociaux… L’auteur, serviteur intéressé d’un inculpé gros calibre dans l’affaire empoisonnement du chef de l’Etat, est connu dans la ville de Comé dans les années 90 au moment où ils étaient trois chez leur oncle paternel. Ce jeune qui s’est rendu tristement célèbre était déjà distingué à l’époque pour sa particularité dans les frasques de jeunesse ».
Plus loin, il est écrit : « … de sources proches du Procureur de la République, on accuse aujourd’hui le jeune en question de trahison. Il a réussi à obtenir son visa américain. Dans sa particularité (puisqu’il n’était pas le seul qui devait effectuer le voyage sur les USA), il aurait sollicité les services d’un charlatan qui par des pratiques d’occultisme et de charlatanisme devrait le protéger après son forfait. La protection de la divinité Mamiwata aurait été sollicitée. Le féticheur et intercesseur de ladite divinité aurait entre temps changé de job, en devenant conducteur d’une journée. Il a été arrêté à la frontière du Nigéria. Mais avant, il aurait procédé aux rituels exigés par la divinité Mamiwata pour la réussite de l’opération. Des présents auraient été offerts aux vodouns et d’importants cadeaux au féticheur. Au nombre de ces cadeaux, on cite un véhicule de marque Lexus IP 3935 RB et une maison en chantier qui servirait de temple aux pratiques MAMIWATA une fois que le jeune se la coulerait douce au cours de son exil. »

 

L’Indépendant  : écrit à sa une avec photo illustrative d’une maison en chantier : « Révélations dans l’affaire tentative d’empoisonnement, les ordonnances étaient placées sous la protection de la divinité Mamiwata »
En page 10 du journal, il est écrit sous la plume du journaliste AA : « ….des rumeurs les plus folles font état de ce que les fameuses ordonnances seraient placées sous la protection de la divinité Mamiwata. »

 

Plus loin il est écrit : « …Toutes choses qui justifieraient le visa américain trouvé sur lui la nuit même de son interpellation. Un plan bien concocté dont le point de départ était les ordonnances et ensuite l’asile doré. Et pour assurer ses arrières, le juge aurait fait recours à la protection de sa divine mère des eaux, pour l’accompagner lors de son périple. Il lui aurait même offert des présents dont notamment un véhicule de marque Lexus IP 3935 RB et une maison en chantier qui sert de temple aux pratiques Mamiwata… »

 

Le Télégramme : il est écrit à la une avec photo illustrative d’une maison en chantier et d’un véhicule : « Dossier Talon, voici la rançon du pacte avec une certaine divinité »
En page 3 du journal, il est écrit sous la plume du journaliste Sagbé AHO : « Les choses se précisent de plus en plus dans le dossier Talon. De sources dignes de foi, il nous est revenu qu’un certain juge n’aurait pas agi innocemment dans ce dossier. Ainsi, les actes qu’ils auraient posés dans ce dossier auraient été dictés par des pouvoirs d’argent. En effet, le réseau s’était mis en branle pour aller toucher le solde du magot aux USA sans en informer le Procureur de la République ». Plus loin, il est écrit : « ….… Les mêmes sources renseignent que pour la réussite de l’expédition, il aurait offert des présents à la divinité de même que des cadeaux à son ami féticheur au nombre desquels une maison en construction et un véhicule haut de gamme ».
Notre Temps Le Label : Il est écrit à la une du journal : « Rebondissement dans le dossier de tentative d’assassinat du Chef de l’Etat, graves révélations sur les pratiques occultes et le butin d’un valet de Talon »

 

Le développement suivant est fait à la une du quotidien par le journaliste Christian MAHOUVI : « …tout se sait aujourd’hui en effet sur les pactes occultes qui ont conduit au montage de ces décisions suffocantes et très controversées. Comme une trainée, l’information enfle sur les réseaux sociaux ». Plus loin il est écrit : « …le réseau s’était mis en branle en effet pour rentrer en possession de son butin aux USA s’en est informé le Procureur de la République. De sources proches du Procureur de la République, l’intéressé est accusé de tous les noms d’oiseau. Le plan concocté initialement, selon les mêmes sources avait prévu son voyage et celui d’un de ses collègues ».

 

Palmarès  : Le journal écrit à sa une : « Affaire tentative d’assassinat du Chef de l’Etat, les dessous mystiques de la tentative d’isolement du juge Angelo Houssou ».
A la page 3 du journal, l’article n’est pas signé et porte la mention ‘’Collaboration extérieure’’. Et on peut lire : « Le valet de Patrice Talon, tapie dans l’ombre de la maison justice au Bénin se découvre. L’insolence prend le pas sur sa méthode de dilapidation de l’argent du diable. Tout se sait aujourd’hui, en effet sur les pactes occultes qui ont conduit à la fabrication de ces ordonnances devenues tristement célèbres ». Plus loin, il est écrit : « …il en a appelé en autres, à la couverture de la divinité MAMIWATA. Son féticheur et intercesseur à l’endroit de ladite divinité n’est personne d’autre que son conducteur du jour de leur infortune à la frontière du Nigéria…. ».

 

L’Actualité : écrit à sa une : « Affaire tentative d’empoisonnement et coup d’Etat du Chef de l’Etat, révélations sur les pratiques occultes du juge Houssou »
A la page 10 du journal il est écrit sous la plume du journaliste Isaac Koffi : « …de sources proches du Procureur de la République, on accuse Angelo Houssou de trahison et de traitrise. Le plan concocté initialement, selon les mêmes sources avait prévu le voyage des deux juges. Tous deux ont d’ailleurs obtenu leur visa américain. Mais la particularité dans le cas de Angelo Houssou est que ce dernier, a recours aux pratiques obscurantistes pour la protection de son forfait. Il en a appelé en autres, à la couverture de la divinité MAMIWATA. Son féticheur et intercesseur à l’endroit de ladite divinité n’est personne d’autre que son conducteur du jour de leur infortune à la frontière du Nigéria… »

Nasiara  : affiche à sa une : « Dossiers tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et coup d’Etat, des pratiques occultes pour défavoriser Yayi »

Le développement de l’article est fait à la page 3 du journal. Sous la plume de Dénis Amoussou, il est écrit avec une photo illustrative d’un véhicule et d’une maison en construction : « Du fétichisme pour faire perdre à Yayi. Selon des informations issues de longues investigations menées par des services compétents, tout à été mis à contribution pour que le Chef de l’Etat échoue dans cette affaire. On apprend qu’en plus de l’argent en espèce, le féticheur commis à cet effet a reçu un véhicule de marque Lexus dont la photo est publiée dans cet élément. Mieux une maison est en construction en ce moment pour le compte de la même personne. Son rôle est d’implorer le dieu de la mer, « Mamiwata » pour embrouiller le dossier en défaveur du Président Boni Yayi… »
Dans sa plainte contre les journaux cités supra pour diffamation, atteinte à la vie privée et à l’honneur, Monsieur Angelo Djidjoho HOUSSOU affirme : « Dans le traitement de ces informations, les 10 organes de presse écrites cités plus haut, se sont laissés aller à la calomnie, à l’injure, à la diffamation, au mensonge, à l’offense, à l’insinuation malveillante… toutes choses q’un journaliste doit tenir pour des fautes professionnelles graves, comme cela apparaît clairement dans l’article 6 du code de déontologie de la presse béninoise…. »
 
DE L’INSTRUCTION
Conformément à l’article 16 de son Règlement intérieur, l’ODEM a interpellé les Directeurs de Publication des journaux concernés, afin qu’ils apportent les preuves de leurs écrits. Les quotidiens interpelés ont tous répondu à l’exception de ‘’Info Sud’’ qui a délibérément choisi de ne pas réceptionner le courrier d’interpellation. 
Quotidien Nasiara : Réponse référencée N°069/NAS/DG/DP/DAF/SA-07-13 du 23 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Félicien M. FANGNON expose : « …je souhaiterais que dans ses statuts, l’ODEM donne la possibilité aux responsables d’organe de presse de venir devant l’institution pour un débat plus sérieux sur le respect du code de déontologie et de l’éthique dans les médias. Ceci dit, voici mes observations : dans la plainte du juge Angelo Houssou, je me reconnais à travers un seul fait. C’est d’avoir traité une information au sujet des affaires tentative d’empoisonnement du Président de la République et de coup d’Etat, le mardi 09 juillet 2013. Dans l’article publié dans l’organe dont je dirige la publication, il n’a jamais été question d’un juge corrompu. L’auteur de l’article n’a fait cas, à aucun niveau, du nom du juge Angelo Djidjoho HOUSSOU…. »

 

Les 4 Vérités expose par réponse référencée 50JL4V/SP/DP/2013 du 23 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Blaise TOSSOU : « …Monsieur le Président, en réponse à la plainte sus indiquée, nous tenons à exprimer notre profonde déférence au juge Angelo Djidjoho HOUSSOU et le rassurons que notre article n’a pas été produit contre sa personne, à moins qu’il veuille nous fournir les preuves que c’est de lui que l’auteur parle. D’ailleurs, les extraits qu’il a évoqués dans sa plainte ne sont nullement contenus dans notre article…. »

 

L’Indépendant : Réponse non référencée en date du 24 juillet et signée du Directeur de publication John AKINTOLA qui expose : « Monsieur le Président, loin de vouloir diffamer ou porter atteinte à l’honorabilité du juge, notre intention dans la réaction de l’article était d’informer nos lecteurs suite à des informations qui sont parvenues à notre rédaction. Il convient de préciser que pour des raisons de disponibilité, nous n’avons pas pu vérifier toutes les informations. Ce qui nous a poussés dans notre rédaction à ne pas être trop affirmatif…. »

 

Palmarès expose dans sa réponse non référencée en date du 24 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Michel AHONON : « …en réponse nous avons l’honneur de vous notifier ce qui suit :
‘’1- L’article incriminé avait pour objectif d’éclairer l’opinion sur les zones d’ombre qui planaient encore au moment où celle-ci se livrait à des commentaires à tue-tête sur l’ordonnance de non-lieu rendue et sa confirmation en appel.

 

2- Pour ce qui est des preuves ou des documents dont vous aurez besoin, nous avons l’honneur de vous signifier que les photographies publiées à la une du journal constituent des éléments identifiables qu’il s’agisse aussi bien du bâtiment en construction que du véhicule dont l’immatriculation est dévoilée.
3- Pour ce qui est du reste, nous sommes au regret de ne pas pouvoir vous donner l’identité de notre source d’information conformément au secret professionnel dont vous êtes aussi garant. Nous nous en tenons à nos écrits ».

 

Le Télégramme : Réponse non référencée du 24 juillet 2013 et signée du Directeur général Etienne HOUESSOU qui expose : « ….je voudrais d’abord déclarer toute ma surprise à la réception de ce courrier qui mentionne la plainte du juge. Ma surprise a été d’autant plus grande que les passages mentionnés par le juge ne se retrouvent nullement dans l’article incriminé. En effet l’article en question n’a aucun moment mentionné le juge Angelo Houssou…. »

 

L’Autre Vision : Réponse non référencée du 24 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Saturnin Comlan HOUNKPE qui expose : « …mais nonobstant tout ce qui vient d’être dit, ce tout premier courrier de plainte de la longue existence de l’Autre Vision, parvenu à notre rédaction par les soins de l’Odem, vient nous rappeler fort opportunément que l’on n’est jamais assez prudent dans ce métier, en même tant qu’il nous invite à encore plus de rigueur dans le traitement des informations qui nous parviennent. Aussi, voudrions-nous par la présente, prier le plaignant ainsi que les membres de l’Odem de croire à notre volonté réaffirmée de ne pas nous laisser manipuler par des informations à la véracité douteuse et réaffirmons notre entière disponibilité en cas de besoin, de rassurer de ce que notre article, dont il convient de reconnaître le caractère douteux de la source (toutefois compensé à notre sens par les réserves requises dans les formes de l’art journalistique), n’a pas été rédigé dans le sens de porter atteinte à l’honneur du juge… »

 

L’Actualité : Réponse non référencée du 24 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Mouhamed M. BIERI, expose : « …dans notre parution N°568 en date du mardi 09 juillet 2013, nous avons publié un article en manchette intitulé : affaire tentative d’empoisonnement et coup d’Etat du Chef de l’Etat : Révélations sur les pratiques occultes du juge Houssou. Cet article publié à la page 10 de notre journal n’est nullement une occasion pour nous de porter atteinte à la vie privée et à l’honorabilité du juge. C’est dans le bus d’informer nos lecteurs et d’apporter du nouveau dans cette affaire que nous avons publié cet article… »

 

Info-Plus : Réponse non référencée du 25 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Rolland DOCLA, expose : « Nous voudrons vous présenter nos sincères excuses pour ce léger retard constaté dans la transmission de notre réponse pour la simple raison que nous n’étions pas à Cotonou ces dernières quarante huit heures. En ce qui concerne les griefs, et après relecture de l’article publié par notre journal, et dont nous vous produisons encore copie, nulle part, nous n’avions fait mention des faits dont on nous accuse. Ainsi donc, on n’a pas parlé ni du degré de corruptibilité du juge, ni de ses frasques de jeunesse, ni de sa supposée trahison encore moins qu’il soit le valet de Monsieur Patrice TALON… »

 

Notre Temps Le Label : Réponse non référencée du 25 juillet 2013 et signée du Directeur de publication Florian GBAGUIDI, expose : « …quant à l’objet de votre courrier, je constate malheureusement que le journal Notre temps a été logé à la même enseigne que neuf autres journaux incriminés. Etant donné que la communauté de thème n’implique pas la communauté de responsabilité, je tiens à vous demander de me faire relever de façon spécifique les griefs portés à l’encontre de notre article. Car, je ne me retrouve nullement pas dans la kyrielle d’erreurs professionnelles mentionnées dans la plainte. »
Il poursuit en affirmant : « pour ce qui est du contenu de notre article, je voudrais vous rassurer que je n’ai injurié personne. J’ai fais suffisamment effort de traitement pour ne pas arriver là. En ce qui concerne la véracité des faits, les illustrations (photos du véhicule 4X4 Lexus et la villa en chantier) constituent mes éléments de preuves et témoignent de ma bonne foi….. »

 

Ces différentes réponses ont été envoyées au Juge Angelo HOUSSOU par courrier N°269-13/ODEM-6/Pdt en date du 26 juillet 2013, pour une éventuelle réplique. Dans sa réplique en date du 31 juillet 2013, il expose : « …les réponses données par ces organes de presse que j’ai déférés devant votre institution suscitent en moi quelques commentaires et mises au point. Premièrement, selon la culture que j’ai du journalisme, le temps le mieux indiqué dans l’écriture journalistique est le présent. L’emploi du conditionnel en cette matière n’est souvent qu’une fuite de responsabilité. Par ailleurs, au sens de la loi et du code de déontologie, l’utilisation du conditionnel et de la forme interrogative ne protège pas contre le délit de diffamation et autres délits de presse. De même, dans une affaire de diffamation, la victime n’a pas besoin d’être nommément citée. Il suffit que son ‘’identification’’ soit rendue possible par les termes des discours… »
Enfin, l’ODEM a convoqué les responsables de tous ces organes à une séance tenue le 21 août 2013 à son siège. Ceux-ci ont répondu personnellement ou se sont fait représenter ; à l’exception des responsables de ‘’Le Télégramme’’, ‘’Info Sud’’, ‘’Les 4 Vérités’’ qui n’ont par ailleurs, pas présenté d’excuses. Les responsables présents, à l’issue des échanges, ont reconnu des écarts déontologiques, fait des excuses à l’ODEM et sollicité l’indulgence du juge Angelo HOUSSOU.
 
DE L’APPRECIATION

 

A l’analyse de ces publications, l’ODEM constate que :
- Aucun des journaux ne s’est rapproché du Juge Angelo HOUSSOU pour recueillir sa version ; méconnaissant ainsi la démarche du contradictoire comme l’exige le code de déontologie ;
- Les journaux concernés n’ont pas apporté les preuves de leurs écrits.
- Les journaux ont fait usage d’expressions calomnieuses à l’égard du juge Angelo HOUSSOU.
 
DE LA DDÉCISION

 

Par ces motifs, l’ODEM condamne le journal :

 

- ‘’Le Télégramme’’ ainsi que son Directeur général Monsieur Etienne HOUESSOU, son Directeur de publication Monsieur Lionel Fernando,’’L’Actualité’’ ainsi que ses Directeur général et de publication Magloire DATO et Mouhamed M. BIERI de même que les journaux, ‘’Palmarès’’, ‘’L’Autre Vision’’, ‘’Les 4 Vérités’’, ‘’Quotidien Nasiara’’, ‘’L’Indépendant’’, ‘’Info-Plus’’, ‘’Notre Temps Le Label’’ ainsi que leurs Directeurs de publication, respectivement Michel AHONON, Saturnin Comlan HOUNKPE, Blaise TOSSOU, Félicien M. FANGNON, John AKINTOLA, Rolland DOCLA, Florian GBAGUIDI, le journal Info Sud et son Directeur de publication pour violation des articles suivants du Code de déontologie de la presse béninoise :

 

Cette condamnation s’étend aussi aux auteurs des articles incriminés : AA(L’Indépendant), ADG (Info Sud), Dénis AMOUSSOU (Nasiara), L.P (Info-Plus), Isaac Koffi (L’Actualité), Christian Mahouvi (Notre Temps Le Label), Sylvanus J. Codjia (L’Autre Vision), Sagbé AHO(Le Télégramme), Armelle Y. Chabi (Les 4 Vérités).
 
Article 2 alinéa 1 et 2 : « Le journaliste publie uniquement les informations dont l’origine, la véracité et l’exactitude sont établies.
Le moindre doute l’oblige à s’abstenir ou à émettre les réserves nécessaires dans les formes professionnelles requises.
Le traitement des informations susceptibles de mettre en péril la société, requiert du journaliste, une grande rigueur professionnelle et, au besoin, une certaine circonspection. »
 Article 6 alinéa 1 : « Le journaliste s’interdit le plagiat, la calomnie, la diffamation, l’injure et les accusations sans fondement ».
 
- Outre les manquements ci-dessus mentionnés, le journal ‘’Info Sud’’ a violé également l’article 20 du code de déontologie de la presse béninoise.

 

Article 20  : « Tout manquement aux dispositions du présent code de déontologie expose son auteur à des sanctions disciplinaires qui pourront être infligées par les instances d’autorégulation des médias et les associations professionnelles.
Le journaliste accepte la juridiction de ses pairs, ainsi que les décisions issues des délibérations des instances ci-dessus mentionnées.
Le journaliste s’oblige à connaître la législation en matière de presse. »
 
 Fait à Cotonou, le 21 août 2013
 Pour l’ODEM, le Président
 
 Guy Constant EHOUMI
 
 
 
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