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REVUE DE PRESSE 25.09.2013

25 Septembre 2013

Le Projet de révision de la Constitution a échoué à son premier examen. La presse rapporte que la Commission des lois de l’Assemblée Nationale qui s’est penchée sur le dossier hier, a décidé de son rejet par 6 voix pour et 2 contre. Rejet pour défaut de consensus et vice de forme, selon Le Soleil. Dans les détails, d’abord concernant le premier motif, Nouvelle Expression nous informe que les députés qui ont voté le rejet veulent avant tout examen la preuve de la réalisation du consensus tel qu’exigé par la Cour Constitutionnelle en 2006. Quant au motif de vice de forme, ils estiment, fort de l’article 105 de la Constitution que la Commission des lois ne peut aborder l’étude du projet de révision sans l’avis motivé de la Cour Suprême, prélude à la saisine de l’Assemblée Nationale. Ils disent que la décision de la Cour Constitutionnelle déclarant cet avis motivé non nécessaire dans le cas du projet de révision de la loi fondamentale ne leur a pas été notifiée. Elle n’aurait pas non plus été publiée au Journal Officiel, à les en croire. Un camouflet pour Boni Yayi et Théodore Holo, titre Nouvelle Expression. La preuve que certains députés savent dire non au Président de la République, observe Le Potentiel. Et au nombre de ceux qui lui ont dit non sur ce coup-ci, il n’y a pas que des opposants. On peut s’en convaincre aisément en parcourant la liste de noms dévoilée dans les colonnes de L’Autre Quotidien et de L’Evénement Précis. Hélène Aholou Kèkè, Zéphirin Kindjanhoundé, Thomas Ahinnou, Eric Houndété, Léon Comlan Ahossi et Charlemagne Honfo sont les élus du peuple qui ont battu le dossier en brèche au sein de la Commission des lois. Il ne vous a pas échappé que les trois premiers de la liste appartiennent à la mouvance. En affichant leur refus face à ce projet très cher au Chef de l’Etat, ces députés issus de la majorité présidentielle viennent d’envoyer un signal fort à Boni Yayi, écrit Le Soleil.
Ceci dit, rien n’est encore joué. La plénière relancera le débat, nuance Le Meilleur. Quelque soit l’issue en commission, c’est à la plénière que revient le dernier mot, renchérissent La Nation et Le Challenge. Ce qui s’est passé hier au Palais des Gouverneurs n’est qu’une première étape d’un long processus, souligne La Presse du Jour. Le gouvernement demeure optimiste, constate La Nouvelle Tribune. Il a encore les moyens de débloquer la situation, d’après La Nation. Il suffit que le Chef de l’Etat fasse diligence pour envoyer à l’Assemblée Nationale une copie de la décision querellée de la Cour Constitutionnelle. Ce qui a d’ailleurs été fait hier, mais par la Haute Juridiction elle-même. En effet, poursuit La Nation, quelques heures après le rejet du projet de révision par la Commission des Lois, la Cour Constitutionnelle a fait parvenir au Parlement la fameuse décision DCC 13-124 du 12 Septembre 2013 qui dispense le projet de réforme de la loi fondamentale de l’avis motivé préalable de la Cour Suprême. En principe, estime le quotidien de service public, l’indicent devrait être clos. Mathurin Nago, le président de l’Assemblée Nationale n’aura qu’à réaffecter le dossier à la Commission des lois, avec cette fois-ci, la décision de la Cour Constitutionnelle. Aux membres de la Commission de le reprendre pour l’examiner en profondeur. Rien n’est joué donc ! Mais est-ce vraiment le destin d’une loi appelée à être adoptée au 4/5 ? La question taraude l’éditorialiste de L’Evénement Précis. Lorsqu’une opération cafouille à ce point, commente Olivier Allochémè, il n’y a d’autre alternative que celle du réalisme. Choisir de voir les choses en face, c’est-à-dire telles qu’elles sont, est alors la force la plus puissante qui permet d’avancer.
Voir les choses en face, c’est peut-être ce à quoi Pascal Iréné Koupaki s’est employé ces jours-ci pour en arriver à l’acte qu’il vient de poser. L’ancien super ministre du régime Yayi a démissionné de l’UDBN, l’Union pour le Développement du Bénin Nouveau. Sa lettre de démission adressée à Claudine Prudencio, la fondatrice du parti s’est retrouvée ce matin dans certains journaux. « Le 03 Octobre 2010, en acceptant d’être le Président du parti, j’avais précisé, écrit-il, que l’UDBN ne sera pas un club électoral ou un parti de circonstance. Près de trois ans après, j’ai le regret de constater que l’action au nom du parti n’est pas en phase avec cette vision. » Il a donc claqué la porte. Une démission qui ne surprend guère Nouvelle Expression. Reste que, pour L’Evénement Précis, le motif évoqué pour justifier ce départ peut en cacher un autre. Pascal Iréné Koupaki nourrit des ambitions pour la présidentielle de 2016. Même s’il ne les affiche pas encore publiquement, tout laisse croire à L’Evénement Précis que cette démission est une précaution que prend l’homme, au regard de l’histoire des Chefs d’Etat qui ont dirigé le Bénin ces dernières années. A l’exception de Nicéphore Soglo, aucun n’a pu accéder à la magistrature suprême par le biais d’un parti politique. C’est en tant que président déjà élus qu’ils prennent l’initiative d’en créer un sans s’y impliquer personnellement. Pascal Iréné Koupaki n’entend pas déroger à la règle.
Ça grogne chez les praticiens hospitaliers du Bénin. Pas à cause de l’arrestation hier du Secrétaire Général du Collectif des Travailleurs du CNHU, Théophile Dossou arrêté suite à une plainte pour diffamation du Directeur Général du CNHU ainsi que nous l’apprennent certains canards. Si les praticiens hospitaliers sont en colère, c’est plutôt parce qu’ils n’en peuvent plus d’attendre que des droits acquis, des deals conclus avec le pouvoir depuis 2008 soient traduits dans les faits. Ils menacent de fermer les hôpitaux publics dès le 1er Octobre prochain afin que le gouvernement daigne tenir ses promesses. Information signée Fraternité, La Nation et La Presse du Jour.
Excellente journée !
De Déo Gratias KINDOHO

https://www.facebook.com/ortbenin/posts/572868156082847

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